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Evan Asthéneia
Evan Asthéneia
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ft. ashkan } touch 8sk8
Mar 18 Avr - 14:29
Evan Asthéneia
Des fleurs fanées, des pots à l'eau trouble, des bouquets partout, des pétales qui s'étalent, se ratatinent. La chambre de Lilie est déprimante. Tu es venu pour rien. Elle dort, ses yeux clos, ses paupières frémissantes. Tu es un égoïste, Evan, tu ne viens plus pour elle depuis longtemps. Tu viens pour toi. Tu viens pour t'assurer qu'elle est encore vivante, pour t'assurer que t'es pas tout seul. T'es un monstre. Tu le sens, dans chacun des pores de ta peau, comme une évidence qui suinte. Tu te sens sale. L'hôpital respire la maladie, mais pourtant tu as continué de venir, parce que Lilie a demandé une chambre aseptisée, parce qu'elle t'a répété et répété encore que tu ne pouvais pas attraper ce qu'elle avait, que c'était neuronal, dégénératif. Parce qu'en dehors de toi, tu n'as jamais vu personne. Pourtant les fleurs sont là, et ce ne sont pas toujours les tiennes. Toi, tu ne prends que des fleurs blanches, pures, toi tu alignes les bouquets denses et nobles, comme pour faire la guerre aux fleurs colorées, aux fleurs ramassées en pleine nature que tu trouves, parfois, partout dans la chambre.

Mais Lilie est vivante, Lilie respire. Tu n'es pas seul. T'avises pas de me laisser. Tu le sais, qu'elle va mourir, et elle le sait aussi. Peut-être qu'elle t'entend. Ses paupières s'agitent légèrement, elle doit rêver. Et puis, finalement tu te redresses, après avoir glissé tes doigts gantés dans ses longues mèches d'or. Lilie est belle, même sous ses traits creusés et fatigués, elle est belle. Elle est pure, elle est douce. Tu l'aimes, au fond, tu l'aime comme si elle était ta sœur, ta moitié. Tu ne veux pas que la mort te l'arraches, elle aussi. Tu recules, tu quittes la chambre, tu fermes la porte, soulève un peu l'air lourd entre ces quatre murs, il remue les pétales, agites les cheveux blonds, et bientôt la poussière retombe. Comme si tout ici était éternel, comme si Lilie n'était qu'une princesse endormie, attendant patiemment le baiser de son prince.

Et tu erres dans le couloir, à demi-vivant, à demi-mort. Tu soupires. Tu es mal à l'aise, en dehors de cette bulle. L'hôpital, tu le détestes et pourtant tu connais le chemin par coeur, jusqu'aux escaliers. Tu sais quel couloir prendre, mais. Tu n'as pas tourné. Tu n'es pas descendu. Tu passes devant les portes entrouvertes, tu jettes un œil curieux et inquiet aux silhouettes meurtries par la grêle de la veille. Et tu manques de bousculer une silhouette de plus, comme un fantôme, il vient de sortir d'une chambre, mais il ne semble pas vraiment vivant. Vous échangez un regard, et tes yeux se perdent dans les siens. Ils semblent immenses, tu pourrais t'y noyer. Son visage te dit quelque chose, mais il ne reste pas assez longtemps pour te donner l'occasion d'y réfléchir davantage.

Ton regard se sépare du sien, tu te sens impur de respirer ici, réajuste ton masque sombre contre tes lèvres, et enfonce tes poings au fond de tes poches. Vivant parmi les mourants. Malgré toi, tu jettes un regard à la chambre dont est sorti le fantôme. Voyeur, ton cerveau hurle. Mais ton coeur s'arrête de battre. Tu le reconnais, parce que tu le reconnaîtrais entre mille. Tu le reconnais parce que tu rêves de ces traits, de ce visage, de ces deux billes tristes qui t'obsèdent. Ashkan. Tu devrais fuir, partir pendant qu'il en est encore temps, mais voilà que tes jambes refusent de t'écouter, ton corps se tétanise, ton cœur panique.
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Ashkan Sharhzahade
Ashkan Sharhzahade
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Dim 30 Avr - 1:43
Ashkan Sharhzahade
Ashkan était fatigué. Épuisé, en vérité. La conversation avec Agapé était terminée, et elle l’avait laissé éreinté, encore un peu plus qu’hier, encore un peu plus que la nuit dernière. La chambre était vide, Ninmah l’avait laissé avec un sourire compatissant, un sourire triste, un sourire qu’il n’avait jamais vu sur les lèvres de son aîné. Et voilà Ashkan seul, en tête-à-tête avec le mur blanc, sans tache, peut-être que du sang avait été versé précédemment sur ce même mur, il n’en savait rien. Mais dans les hôpitaux les gens meurent, c’est ce qu’Agapé disait, et Ashkan a peur de mourir. Oh, bien sûr, il ne mourra pas aujourd’hui, peut-être pas demain s’il a de la chance, peut-être que dans quelques instants la figure sombre de Yongsun se présentera à sa porte, un flingue à la main. Yongsun, il l’attend. Il l’attend de pied ferme. Ashkan connaît ses dettes, il les connaît bien même, et il l’attend, le dragon d’encre et d’or. Il a peur, il a peur de la détonation qui pourrait retentir dans cette chambre, du sang qui pourrait être versé sur ces murs blancs.

L’envie le prend soudainement de sortir. Marcher un peu. Prendre l’air à l’extérieur, même, si on lui autorise. Dehors, il doit faire froid. Il observe le ciel gris par la fenêtre, il y a un manteau lisse de nuages blancs à l’extérieur, on dirait presque qu’il va se remettre à grêler, ou bien qu’il va pleuvoir. Mais ça fait un moment que le ciel ne pleure plus, ou bien il n’a juste plus de larmes à verser depuis les pluies diluviennes des semaines dernières. Ashkan soupire, tourne la tête vers l’intérieur. Des vêtements, il a besoin de mettre des vêtements. Il voit les siens, soigneusement pliés dans un coin, ils ont l’air sales, tachés de son sang. Mais, ce n’est plus vraiment un problème. Alors Ashkan se lève, encore faible, des pas balbutiants et hésitants jusqu’à la chaise qui porte ses vêtements. Vêtements humides, tachés d’eau et de sang, des vêtements encrés par le malheur qui lui est tombé dessus la nuit dernière. Il s’habille tranquillement, recouvre les bandages qui ornent ses bras, mais aucun masque n’est là pour cacher son visage blessé, sa lèvre éclatée, sa pommette frappée, son oeil un peu rouge. Il regrette, d’être sorti. Pourtant, c’était de sa faute. Lui, devant l’Étoile Céleste, observant les figures de ses frères à l’intérieur, qui n’ose pas entrer. Il y a une nouvelle, il ne la connaît pas, mais elle sert les clients, elle est à la caisse. Une nouvelle. Ashkan, remplacé. Il a tourné les talons, s’est enfui en courant des chiens de chasse, et là la grêle le fauche alors qu’il parvient aux clématis. C’était le sort qui s’abattait sur lui, moqueur. Si tu avais été courageux et que tu serais entré, tout ça ne serait pas arrivé. Et le voilà, victime de la grêle. Mais il avait survécu. C’était tout ce qui compte, il se dit en sortant de la chambre, plongé dans ses pensées. Il évite quelqu’un, fait quelques pas dans l’allée, sans vraiment se demander par où aller. Et puis.

Ashkan.

Il se retourne, surpris, ses yeux croisent les siens. Étrangement familiers, ces orbes brunes lui rappellent quelqu’un. Il a des flashs, des éclats de voix dans la tête. C’était le garçon qu’il protégeait au lycée, parce que personne n’avait été capable de le faire. Sa réponse est maladroite, il ne sait pas comment lui répondre, c’était comme si les actes auraient été mieux que les mots.

Evan ?

C’est bien lui, en chair et en os devant lui. Un petit sourire fleurit sur ses lèvres, maladroit et timide mais il est bien là, le rictus qui les ramènent loin dans les couloirs du lycée.
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Evan Asthéneia
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Dim 30 Avr - 2:31
Evan Asthéneia
Tout va bien. Tout va bien Evan. Personne ne t'a touché. Personne n'est mort. Personne n'est en train de mourir. Mais ton regard s'est accroché au sang comme on s'accroche à la vie. Tes yeux ne veulent plus lâcher les bandages, et tes lèvres tremblent. Mais tu dois être fort, tu n'es plus un enfant. Tu ne peux pas avoir peur d'un morceau de tissus, de quelques fluides séchés. Tu peux pas avoir peur de rien. Tu peux pas avoir peur. Oui, sauf que les mots de Lilie résonnent en toi comme si tu étais creux. Je suis malade, Evan. Et une certitude qui ne te quitte plus, elle va mourir. C'est inscrit dans le grand livre du monde. C'est inscrit. Tu seras seul, alors. Tu seras seul, elle ne sera plus là. Et maintenant, c'est à Ashkan que tu t'intéresses, Ashkan que tu maudis par ta simple présence. Il est blessé, Ashkan. Il est plus si fort, plus si solide qu'il te semblait. Et pourtant, tu l'as souvent vu blessé, au lycée. Sa lèvre fendue, ce n'est pas une découverte, ses hématomes, ses bleus, tu les connaissais par coeur, t'aurais pu les dessiner. T'aurais pu dessiner son visage aussi, les courbes de ses pommettes, de ses lèvres, à force de l'avoir tant détaillé, quand il pensait que personne ne le voyait. Ashkan ton sauveur, Ashkan ton héros, Ashkan ton chevalier. Ashkan un lycéen banal, sans doute. T'étais juste en mal d'attention, en mal d'amis, en mal d'amour.

Comme quoi, certaines choses ne changent jamais.

Evan ? Son interrogation t'arrache un sourire malgré toi, un sourire qui étire tes lèvres. Il se souvient de toi. C'est bête, mais ça te rend heureux. Pendant un instant, t'oublie qu'il est mortel. T'oublie qu'il est blessé. Et puis ça revient, comme les vagues vont et viennent sur la plage. Ashkan, il va mourir. Peut-être pas tout de suite, mais ça arrivera. Alors tu seras seul. Sans passé, sans avenir. Perdu en pleine mer, certainement la mer de tes larmes. T'es triste quand t'y penses, parce qu'Ashkan et Lilie, ils sont une belle excuse. Une façon de dire j'ai déjà des amis, pas la peine de m'entourer, alors qu'Ashkan tu l'as pas revu depuis le lycée, et Lilie... Lilie c'est une autre affaire. T'es juste hypocrite. Tu t'aveugles, pour ne pas t'inquiéter, pour rendre ta vie plus facile, mais l'inéluctable n'en sera que plus douloureux. Tu es blessé... Tu fais un pas vers lui, et puis tu hésites parce que, quand même, tu es vraiment proche. Trop proche. T'as pas l'habitude d'être si proche de quelqu'un, et certainement pas d'Ashkan. Lui, il te fait battre le coeur à mille battement minute. Avec lui t'as des papillons dans le ventre. Avec lui tes mains tremblent. T'es perdu. Tu t'es encore battu ? C'est pas ça, que t'as envie de dire, c'est pas ça que disent tes yeux. Non. Tes yeux, ils hurlent me laisse pas ou encore je suis si heureux de t'avoir retrouvé.
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