SIRIUS ♡ LE DIABLE AU CORPS.

soupirs, draps bleutés au doux parfum, soleil violent contre les peaux d'or. des sourires enfantins, une joie sincère, des lèvres qui s'étirent pour de vrai, sans pensée nuisible, l'amour pur de deux personnes liées par le sang. sirius et rhéa sont jeunes, et leur monde s'écroule autour d'eux alors qu'ils se bandent les yeux et attrapent la main de l'autre.

papa et maman se tapent dessus, la vaisselle se brise, le soleil et ses rayons sont plus ternes qu'avant. le sourire de rhéa s'est fané, elle est comme une belle fleur à qui on a arraché les pétales. rhéa pleure et le regard de sirius se pose sur la frangine, les deux grands lacs noirs la sondent alors qu'elle se ratatine sur elle même, petit corps divin tremblant de sanglots. papa et maman sont bien loin et les flashs lumineux les années passent vite les oreilles de sirius sifflent et

d'un coup

d'un jour à l'autre

rhéa

rhéa
a disparu.

rhéa est partie et sirius est seul et le regard de ses parents il est terrifiant alors qu'il se pose sur lui tu sais où est ta soeur ? sirius ne répond rien ses grandes orbes d'onyx se posent sur les ascendants pourris il hoche la tête négativement ils tournent le dos ils abandonnent sirius

sirius est seul

sirius a peur

il fait son sac, boucle la fermeture éclair les doigts tremblants les ongles cassés malpropre sirius est une petite silhouette décharnée un fantôme minuscule une ombre dans la nuit papa et maman hurle et lui

il avance à pas de loups dans le couloir, petit chien perdu et terrorisé, il pose sa main sur la poignée de la porte, aucun bruit, il ouvre et s'en va, ombre fugitive dans la nuit.

papa et maman ne se posent pas de questions, aliénés dans leurs disputes, alcool dans les veines fumée dans les poumons ils s'effritent et sirius s'en va vite, les baskets traînent contre le bitume il se réfugie dans deux orbes sarcelle on l'accueille à bras ouverts

sirius est parti

rhéa est invisible, introuvable, difficile à repérer à retrouver

sirius se perd parmi les chiens de chasse, parmi les molosses qui tuent de sang froid il fait le sale boulot côtoie le dragon, suprême parmi les rats, fasciné et dégoûté il tue pour lui, cerbère aux côtés d'hadès, enchaîné à l'espoir de retrouver sa sœur carotte et bâton on lui promet des infos il ne les aura jamais.

la magnifique aux yeux d'azur, la belle aux perles saphir, il tend les doigts et trouve sa peau chaude contre sa main, elle resplendit et brille sous sa noirceur elle est pure et pourtant non il le sait bien mais il se construit une image d'elle, sirius touché par la rose elle a transpercé son coeur tir d'arbalète précis il est à terre.

sirius me rappelle pas mon coeur je t'en supplie arrête de me chercher je t'en prie sirius

l'appel sain, il ne répondra pas il n'a pas réussi son téléphone glisse de sa paume maudite s'écrase au sol sirius hurle

rhéa est vivante

pourquoi ne le serait-elle pas après tout

la belle aux épines est bien enfouie au plus profond de son coeur alors qu'il s'enfuit un soir d'été il traverse le couloir immense à pas de loup son sac à la main il pose la main sur la poignée et il s'enfuit ouvre la porte et s'en va à tout jamais sirius est reparti

rhéa n'est pas là
rhéa est disparue
personne ne l'aide
ses sanglots résonnent

aveugle

il est plongé dans le noir le coeur lourd ses pas lui semblent lourds il ne fait que sentir le soleil sur ses joues teintées d'or son esprit ouvert à une kinésie pure sirius transcende les âges sirius voyageur de l'esprit humain sirius aux pouvoirs aveugles.